Les petits voyages 2011
Cette carte blanche proposée par PING dans le cadre de reNum a été pour moi l’occasion de reprendre le travail des Petits Voyages, avec un matériel photographique ayant beaucoup évolué — notamment grâce à l’arrivée de la photographie numérique et de la géolocalisation.
Le principe du Petit Voyage est simple : sur un trajet quotidien, un fragment de banalité, il s’agit d’observer, de montrer — de photographier — des éléments surprenants, extraordinaires. Comment passer de l’ordinaire à l’extraordinaire du quotidien par le simple transport du regard ?
Exposition : au 38 Breil, et itinérante en région, du 27 avril au 22 mai 20111
L’atelier-résidence du 14 au 18 juin au 38 Breil m’a permis d’aborder la photographie, et plus largement l’image, par son versant social. La résidence a commencé par deux ateliers : le premier abordait la dimension historique et sensible de la photographie, le second portait davantage sur la technique et ses évolutions.
L’idée de départ — travailler sur les petits voyages et sur la capacité de la photographie à transformer le quotidien — s’est peu à peu déplacée vers des histoires de photographies : l’histoire de la photographie (technique et artistique), mais aussi mon histoire avec la photographie, celle des participants, et enfin une histoire commune que nous avons tenté de capturer, fixer, construire ensemble.
Les thématiques abordées ont été des sujets classiques en photographie : le personnage / portrait, le lieu / paysage, et l’objet / composition. Les traces de l’atelier, multiples images constituant un souvenir commun, deviennent des fragments prétextes à la discussion. Leur présentation, en dehors d’un mode narratif, se déploie sur une multiplicité de supports et questionne l’ambiguïté de l’image contemporaine, à la fois omniprésente et contaminante.
Une manière “d’y faire face” serait peut-être simplement de s’asseoir, partager un thé ou un café, et parler.
Pour l’exposition, une sélection de photographies — portraits, paysages et compositions — a été imprimée sur différents matériaux (toile, faïence, plastique) et déclinée sous diverses formes (tasses, sets de table, assiettes). L’ensemble de ces petits objets fait écho au salon de thé conçu par RAUM.
Les visiteurs sont invités à s’asseoir et à prendre le temps de discuter autour des images (un petit album photo) et du texte Quelques photos dans la vie d’une femme réalisé par Sylvain Maresca.
En lien : Sylvain Maresca (29 mars 2011). Quelques photos dans la vie d’une femme. La vie sociale des images. https://doi.org/10.58079/v79e
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